1er Grand Rendez-Vous 2016 à Arles
Organisateur : SAS Ludi Arles Organisation.
Président de course : C. Chevalier
Délégué de la FFCC : Benjamin Blanc
Course aux AS – HT – Groupe 1
Grand Rendez-Vous
Raseteurs :
Droitiers : Sabri Allouani, Loïc Auzolle, Anthony Ayme, Amine Chekade, Stéphane Dunan, Zakaria Katif et François Martin.
Gauchers : Jérémy Aliaga, Maxime Favier, Bastien Four et Youssef Zekraoui.
Tourneurs : Mouloud El Berrak, Laurent Estève, Jean-Louis Fouque, Cyril Garcia et Jean-Louis Ull.
Optimus et Allouani les lauréats
Un grand rendez-vous taurin en demi-teinte.
Entre 4 et 5000 personnes avaient pris le chemin du vieil amphithéâtre romain, attirés par la première grosse affiche de ce début de temporada, qui constituait aussi le lancement de la Féria de Pâques. Au casting deux bioù d’Or, un bioù de l’Avenir et le meilleur taureau des 2 dernières finales des As, confrontés à l'élite du crochet, en dehors de Joachim Cadenas (en phase de reprise). Mais à l’image d’un temps plutôt de Toussaint, la course n’a valu que par séquences, comme avec Optimus, Ratis, Greco ou Marcias. Côté blancs, Allouani vainqueur aux points et à l’animation a été à la pointe de l’attaque, on lui adjoindra le téméraire Favier, le culotté François Martin, le stylé Aliaga. Zekraoui et Katif plus intermittents !
Le premier, et quel premier Marcias (443) de Fabre-Mailhan, va perdre cocarde et premier gland en quelques secondes.... On envisageait le pire, il se reprend grâce à un meilleur placement agrémenté par de puissantes poussées, surtout avec les droitiers. La musique est jouée à plusieurs reprises. Allouani le tire à merveille mais quand les gauchers Aliaga et Favier vont le chercher dans son terrain, il peut aussi répliquer en force. Un cocardier qui se sera battu pour garder ses ficelles (7 Carmen).
Disponible, Baryton (244) de Lautier, se fait entreprendre avec vigueur et en 2 minutes, il est aux ficelles. A la 5e, Allouani décroche la première. A partir de là, il va mettre en avant toute sa volonté, et sans aucun ménagement de ses adversaires, il ne lâche rien. Favier, à la 10e, lui permet d’aller se reposer...
Le tenant du titre, Banaru (507) du Rhône, commence par ses habituels tours de chauffe. Quand il se pose, il va beaucoup refuser, lâchant le raset en se montrant indifférent au jeu proposé. Il faut attendre la 9e pour le voir céder un attribut, son premier gland...Quand il reçoit un enchaînement, il se livre un peu plus, en s’approchant des planches. Sur le gong, Chekade s’approprie sa cocarde, mettant un terme à une prestation quelconque. Il nous doit une revanche !
Le Bioù d’Or 2015, Mignon (349) de Cuillé, est entré en piste fringant. Ne quittant jamais le fil des barrières, il maîtrise. Il est compliqué de lui toucher la tête qu’il faut 7 minutes pour les rubans. Seul Favier va essayer de le tirer, mais il manque de vigueur dans ses raccompagnements. Il rentre avec ses deux ficelles sur les cornes, sans Carmen obtenu deux fois en course.
Lui aussi, il doit retrouver son vrai niveau. Ratis (560) , la vedette de Raynaud, est arrivé avec un sang bouillonnant....Il se fait respecter, utilisant un excellent placement tout en sachant changer d’espace. Sur Allouani et Auzolle, il claque de gros tampons, deux fois encore derrière Aliaga. A la 10e, sur une glissade il se fait mal à une patte et hélas, il doit être réintégré. Dommage, car il avait effectué dix minutes royales dignes de son glorieux passé.
Arrive Greco (644) de Saint-Antoine, attendu comme le messie en ces temps de Pâques ! Katif le provoque et il retrouve ses sensations en le poussant aux gradins...Tout ce qu’on lui propose, il répond, notamment avec les affrontements loyaux du culotté F. Martin et par intermittence de Zico. Pour les ficelles, il perdra la première à 1200 euros dans le crochet de Sabri Allouani (38 piges...). Il conservera l’autre.
Quant à Optimus (605) des Baumelles, il a montré tout de go son envie d’en découdre avec un pétard sur Favier. Tout est bon chez lui pour se jeter sur les barrières et il y vient volontiers ! Il va même sauter après Favier, déclenchant une belle pagaille dans le pourtour. Son énergie est remarquable et son attention est louable. Comme un symbole, c’est François Martin qui aura sa première ficelle, l’autre rentrera après une course de haut niveau qui le place d'emblée dans le gotha. Avec 10 grosses actions et 7 récompenses, il aura été reconnu par le jury pour le prix Rami.
Yves Bustin
Plus de photos sur l'album : 1ère partie et 2ème partie.